11 novembre


retour en Lorraine

Le 09 septembre 1918, le 120e BCP débarque le matin à Bayon et rejoint le soir même le camp de Haussonville. Jusqu'au 13 septembre, les chasseurs sont au repos. Il s'agit aussi de reconstituer le bataillon : les combats de Montdidier-Noyon ont été si meurtriers ! (voir les chapitres 1918 : Courcelles et 1918 : dans le brouillard des gaz).
Maurice fait partie des 118 survivants. A Haussonville, 140 nouveaux chasseurs viennent compléter l'effectif.
Du 13 au 18 septembre, le 120e BCP -toujours au repos- va cantonner à Dombasle.

Maurice Bach retourne au front le 18 septembre : le 12e groupe de chasseurs -constitué des 120e, 121e et 106e BCP- est chargé de tenir le secteur de Einville. Les trois bataillons organisent une rotation pour tenir ce secteur : pendant que l'un reste en cantonnement à Einville, un autre tient la zone de front entre Bures et Gyse, le dernier tient la zone entre l'étang de Parroy et la route vers Parroy.
Il s'agit d'un secteur "calme". Le Journal de Marche et des Opérations (JMO) indique des journées relativement calmes, avec quelques bombardements intermittents et généralement peu violents entre Barthélemont et Beauzemont ou bien sur Gyse. Les chasseurs font des travaux sur leurs positions et surveillent les allemands.

Le 26 octobre, les allemands font "un coup de main" sur Gyse : après un violent bombardement, ils tuent un chasseur, en blessent deux, et font 14 prisonniers. Le chasseur Méresse sera le dernier tué de la guerre au 120e BCP. Le calme revient quelques heures plus tard.

Dans la nuit du 09 au 10 novembre, les chasseurs poussent des reconnaissances sur Réchicourt-la-petite et sur Parroy : ils trouvent les lieux déserts. Dans la nuit du 10 au 11 novembre, un détachement du 120e BCP part fouiller Parroy et reçoit quelques coups de fusils provenant d'un kilomètre plus à l'est... Les allemands ne sont pas loin.
positions du 120eBCP sept'nov'18

12eGroupe de Chasseur le 11 novembre 18
ci-dessus, carte annexée au JMO indiquant les positions françaises du 12ème groupe de Chasseurs le 11 novembre
11 novembre

"A cinq heures et demi le poste de radiotélégraphie du 12e Groupe (E.M.) reçoit du poste de la tour Eiffel le message suivant :
Maréchal Foch à Commandant en chef,
1-Les hostilités seront arrêtées sur tout le front à partir du onze novembre à onze heures.
2-Les troupes alliées ne dépasseront pas, jusqu'à nouvel ordre, la ligne atteinte à cette date et à cette heure.
Signé Maréchal Foch"
(extrait du J.M.O. du 12e Groupe de Chasseurs)


Le 12 novembre, le 120e BCP se porte aux avant-postes sur la route de Parroy.
Le 14 novembre, de nombreux prisonniers anglais, français, russes et roumains -libérés par les allemands- rejoignent les lignes des chasseurs.
Le 15 novembre à 13h30, des officiers allemands se présentent : ils veulent savoir qu'elles sont les modalités de reddition de leur matériel de guerre.

Ca-y-est, la guerre s'est arrêtée...

"Nous sommes encore en ligne, mais maintenant nous sommes tranquilles, plus de canon, ni rien du tout. Il me semble que ce n'est pas possible, que c'est un rêve, mais c'est bien la réalité. Lundi à onze heures les clairons Boches et les nôtres ont sonné le cessez-le-feu, et les cloches des villages qui sont sur le front, qui n'avaient sonné depuis quatre ans, ont sonné pour annoncer la fin des hostilités, et je t'assure que les habitants étaient contents de les entendre de nouveau. Hier les habitants du premier village qui était aux Boches ont passé les fils de fer et sont venus chez nous. Ils nous ont tous touché la main et je t'assure qu'ils étaient contents. Les Boches ne sont pas encore partis, mais je crois qu'ils partent aujourd'hui, et nous autres nous changerons probablement." Xavier Perry-13 novembre 1918






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